dimanche 20 septembre 2020

Journal d'avant 40 - 20

Journal d’avant 40 – 20

Plus qu’une semaine et j’y serai. Bientôt 40 ans. 40 ans de vie de gentil. Alors oui par moment j’ai bien dû être le con de quelqu’un, c’est presqu’inévitable. Cependant j’ai choisi, à moins que ce soit inné et dans ma personnalité, le côté des gentils. Toujours gentil et respectueux des anciens, de la hiérarchie, des plus faibles, de la police (jusqu’à peu), de la souffrance d’autrui, de la planète, etc...

Sans faire trop de pessimisme je suis quasi certain que la gentillesse n’est pas une valeur qui se dégage de notre monde ni qui permet de s’affirmer, ni de prendre facilement une place. J’ai l’impression, tout en ayant conscience que les baratineurs manipulateurs ont un radar à gentil et les ciblent pour les exploiter, d’avoir plutôt essuyé les plâtres. On finit toujours par s’en sortir heureusement mais on subit le plus souvent les agressions ou foudres des plus débiles et égocentriques. Il y a peu, chose nouvelle qui ne m’était pas encore arrivée, quelqu’un de mon entourage a créé un groupe whatsapp avec tout plein de monde très proche de moi pour m’insulter et tenter de m’humilier en inventant une sombre histoire. Ce délire n’était basé sur rien de réel, que du délire paranoïaque narcissique et des très grosses erreurs d’interprétation. Mais quand on ne pense qu’à son nombril toute sa vie et qu’on ne choisit pas du tout le côté des gentils cela donne des agressions gratuites. Et cela tombe forcément sur la personne qui donne l’impression d’être la plus gentille et qui se défendra le moins. C’est à ce moment que je me suis demandé, que ce serait-il passé si cette personne m’avait accusé de viol. Je ne vais pas revenir sur le néo-féminisme balance tout à deux francs, mais dans notre société doit toujours primer la présomption d’innocence, certes couplée à l’écoute sans réserve des victimes potentielles.

Donc à force de se faire attaquer, des fois ça donne envie tout de même de jouer le connard, d’envoyer les gens bouler et de ne penser qu’à sa gueule, n’ayant aucune honte à utiliser son entourage, sa famille pour son propre intérêt. Même si je m’énerve au volant contre les débilités et que certains disent que j’ai le klaxonne facile, ça s’était avant, ou bien y a longtemps, et y sentait pas bon, je ne peux pas jouer ce rôle, a priori ça ne s’apprend pas et il faut être un idiot doublé d’un égocentré absolu pour ne pas voir le mal que l’on peut faire autour de soi. D’ailleurs ces personnes n’assument en général jamais leurs erreurs, tout simplement parce qu’à leurs yeux ils n’en font pas, aucune capacité à s’assumer et à se rendre compte de leur comportement. Tout leur est dû, c’est normal, le monde tourne autour de leur personne et donc jamais d’excuses.

Je ne sais pas si je vais être capable de faire à nouveau 40 ans de la sorte. En tout cas à part quelques très légers moments, mes parents ne peuvent pas se plaindre, j’ai souvent fait passer leur confort et le fait de les rassurer avant mon propre bonheur et mes propres envies. Car sinon à l’heure qu’il serait je serais … personne ne pourra le savoir. Je m’en suis correctement sorti, et j’ai des facteurs de bonheur à mes côtés dans ma vie, c’est inestimable, et rien que ça c’est déjà une belle réussite. Jouer au connard entraînerait forcément du parasitage et je n’en ai aucune envie.

Evidemment tout ce que j’écris là est une perception également très narcissique, je suis certain que quelques-uns, et quelques-unes ont pu avoir des avis divergents. Je me souviens une fois à la table d’un mariage, je retrouvai un copain que je n’avais pas vu depuis cinq ans. J’étais réellement heureux de le retrouver mais c’était bien loin d’être réciproque. Nous avions chacun une réalité différente. Quand je lui avais dit : D. je suis trop content de te voir. Il m’avait répondu : Mais oui c’est ça ! Et j’avais à ce moment dit à ma copine, devenue depuis mon épouse, Ahah je l’adore ce D., il est vraiment drôle. J’avais compris quelques dizaines de minutes plus tard que ce n’était pas de l’humour, seulement du premier degré. En creusant j’ai compris qu’une amie commune avait dû lui présenter une version de la réalité bien différente de la mienne, d’où un biais qui m’avait condamné. C’est toujours dommage de ne pas avoir la sagesse de se renseigner avant de juger. J’essaie de le faire, hier encore, devant le mutisme d’une personne que j’appréciais, j’ai posé la question, clairement et précisément ce qui a permis de dissiper les doutes que j’avais et de renouer contact. Dit comme cela, ça paraît simple, et dans un sens ça l’est.

Sur ce à demain.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

"à deux francs".... toi tu as clairement plus de 39 ans !