mardi 24 avril 2007

Les Arpenteurs du monde



Les tribulations de deux génies extravagants, Humboldt et Gauss. C'est l'explication que nous offre les éditions Actes Sud sur un bandeau rouge qui annonce fièrement, 1 millions d'exemplaires vendus.
Ce chiffre a plus tendance à me faire peur qu'autre chose. La quantité vendue d'un ouvrage n'est pas garante de sa qualité, certains avanceront même le contraire. La plupart des romans contemporains qui sont médiatisés jouent sur des recettes cousues de fil blanc auxquelles il m'est difficile d'adhérer. Cet ouvrage y échappe en grande partie et c'est déjà pas mal, pas de suspense déplacé, pas d'histoire de coeur ou de sexe naïve ou crue, pas d'autobiographie qui n'intéresse que l'auteur dissimulé derrière d'autres personnages. Alors que reste-t'il ?
Et bien deux hommes, deux génies ou savants-fou, une découverte de la découverte ainsi qu'un voyage en Allemagne. L'histoire croisée de ces deux hommes savants qui finissent leur vie par se rencontrer nous apprends l'Allemagne de l'époque en nous révélant avec finesse les états d'esprits de monde, de l'Europe. Ce roman à forte connotation historique est très riche, certains épisodes sont à la fois proches de l'épopée, comme la croisière sur l'Orénoque qui se rapproche de l'histoire d'Aguire et nous font palpiter devant les géniales découvertes. Je vous laisse lire toutes ces aventures et ne veut vous gâter le plaisir.
J'ai particulièrement apprécié la finesse avec laquelle le sujet est abordé, en quelques phrases seulement l'auteur nous fais ressentir l'oppression d'un gouvernement stricte, l'ignominie des descendants des conquistadores, la xénophobie et la toute puissance dont l'européen se sent pourvu. En revanche, j'ai été plus gêné et touché par la vision et la crainte de la mort de l'auteur qui transparaît dans la vie de nos deux héros. Le dernier chapitre tente de relever le triste constat mélancolique mais ne rajoute rien, sauf qu'il dévoile selon moi le mal-être de l'auteur. A part cette petite note toutefois émouvante, il s'agit ici d'un livre que je recommande vivement.

mardi 17 avril 2007

Etre un bon photographe



Évidemment ce n'est que mon point de vue et il se résume en très peu de mots à la base.
Savoir capter l'âme de son sujet ! Ça paraît simple ou peut être obscur. J'ai depuis quelques temps fais pas mal de photos, de la photo de famille, photos de vacances et souvent en les regardant j'étais déçu, je les tournais dans tous les sens, je ne les trouvais pas mauvaises mais pas réussies non plus, sauf certaines qui sortaient du lot alors qu'elles ne semblaient pas se différencier beaucoup du reste. Cadrages proches, lumière égale et bien sur même photographe et matériel. C'est en regardant les clichés de grands noms de la photographie (peut être pas aussi connus que ça mais surtout reconnus par leurs pairs) que j'ai compris au fur et à mesure. Prendre une photo c'est très simple a priori, technique, cadrage et le tour devrait être joué. Et pourtant si on applique ces recettes on en est encore loin. En ce qui me concerne je réussis parfois certaines photos mais j'ai l'impression que c'est par chance.

Certains vont me dire, ce qui est primordial c'est l'instant, un clignement d'oeil et tout est foutu. C'est vrai mais s'il n'y avait que cela, ce serait la consécration des appareils numériques à 8 images secondes mini et toutes ces photos prises au Leica sans moteur n'auraient jamais dû tant nous émouvoir par le passé.

J'ai dernièrement consulté un ouvrage qui vient d'être republié en format poche chez points, PPP de Raymond Depardon et cet ouvrage m'a réellement éclairé. Il faut être capable de raconter son sujet, non comme on veut le faire mais comme il est réellement, profondément. Il faut aider son sujet (personne, lieu ou paysage) à être dans son élément, à raconter son histoire. Les photos mises en scène ne me plaisent pas vraiment, car elles relèvent en fait de la réalité du photographe et non de celle du sujet. Hors selon moi un photographe doit à l'inverse s'effacer totalement devant l'histoire et la beauté naturelle de son sujet. Photographier la réalité est un réel défi, mais quand on a l'occasion de voir ce types de photos, on se rend compte qu'elles valent plus que tout un roman. Si vous avez le temps, feuilletez l'ouvrage PPP avant de voter, peut être sentirez vous d'autres choses à la vue des candidats ...

lundi 16 avril 2007

Suite ...



Encore quelques jours à patienter pour mes compatriotes avant de voir la tendance que va nous offrir notre pays. Je suis toujours assez craintif et redoute un deuxième homme à l'oeil de verre. Espérons que non. Sommes nous prêts à accepter des changements, à ne pas protester à chaque initiative, c'est un autre débat mais c'est sans doute l'enjeu qui déterminera nos 10 prochaines années. Il faut donner de nouveau de l'espoir et de l'envie. Une journaliste allemande interviewée dans l'émission FranceEuropeExpress relevait que le mot au centre de tous les débats était celui de pouvoir d'achat, le peuple veut plus de pouvoir d'achat, plus de matériel et de consommation selon tous les politiciens alors que je pensais que nous avions pris conscience des enjeux écologiques des prochaines décennies. Cette tendance de vouloir imposer la sur consommation pour mieux tenir un peuple me semble dangereuse et trop asservissante. Je ne suis pas certain que de cela naîtra un nouvel espoir et de nouvelles envies. Pour certains il est essentiel que leur niveau de vie s'améliore, voir à chaque coin de rue des personnes sans le sou regardant avec des yeux hagards l'étalage des dernières modes parisiennes sur les passants me semble de plus en plus indécent. Si cette quête du pouvoir d'achat doit servir à garnir les gardes robes, j'ai peur qu'une nouvelle fois nous nous égarions sur des substituts du bonheur dommageables. Comment réussir à concentrer l'envie d'un peuple si la seule ligne de conduite est l'individualisme. Bien sur le modèle de réussite individuelle ne doit pas être aboli, car souvent il en sort des personnes d'initiatives, qui créent de la valeur, qui contribuent à des inventions nécessaires pour accompagner l'évolution du monde, mais cette notion de partage et valorisation de chacun dans son rôle doit être fortement développée. Les personnes doivent avoir le sentiment d'être utiles, et de pouvoir en être fières, est-ce le cas aujourd'hui ? ...

mardi 10 avril 2007

Introduction



Bonjour à tous,

Premier message sur ce blog qui doit rappeler à certains une dernière visite du Sahara. Le projet éditorial de ce blog n'est pas encore clair. Il dépendra des humeurs mais aussi des réactions que les premières publication vont susciter. Je compte lui donner une certaine profondeur tout en abordant des sujets d'actualités et des problématiques auxquelles nous sommes confrontés dans l'entreprise ou non.
Évidemment la politique est aujourd'hui un sujet préoccupant pour ne pas dire stressant. Au début très motivé par la campagne je suis aujourd'hui déçu, oui c'est facile pour un Français de se dire déçu, évènements après évènements, ce qu'il manque sûrement c'est du charisme, c'est pas grand chose et pourtant ça donne envie d'y croire. Aujourd'hui personne ne donne envie d'y croire il me semble. Pour reprendre l'expression d'un ami, "avoir la charisme d'une huître" n'aide pas pour gouverner. Tant qu'on a la manière ...
La manière il n'y en a pas, du moins pas chez ceux que l'on gratifie d'avoir un certain bon sens, à s'asticoter sur un rien ou au contraire à utiliser des faits trop importants pour les prendre comme de vulgaires ustensiles à faire de la merde. C'est triste, pas très séduisant en fait, j'ai l'impression que les gens espèrent, espèrent jusqu'à la fin qu'il va y avoir quelque chose, certains mettent leurs espoirs dans un débat qui n'aura pas lieu, mais ce qui n'aura pas lieu hélas c'est cette joie de l'élection, l'espoir qui doit habiter tous les votants, espoirs d'évoluer vers des sphères plus positives, avec de plus belles libertés et une plus grand égalité. L'espoir me semble bien loin, la crainte gagne et ce qui fait peur, c'est qu'une atmosphère de crainte encense la crainte et ses pourfendeurs. Moi aussi je crains beaucoup et n'espère pas assez, c'est bête, comme un mal de fin de siècle et pourtant nous n'avons pas passé la première dizaine.