jeudi 28 juin 2007

Rosebud

En plein dedans, je ne peux que constater les enjeux de l'évolution du monde média aujourd'hui alors que différents hommes d'influence cherchent à acquérir des titres de bonne renommée.
C'est le cas avec le milliardaire walibi Ropert Murdoch qui souhaite détenir le Wall Street Journal dont la préservation de l'indépendance éditoriale inquiète plus les éditeurs et rédacteurs de la presse mainstream mondiale que les actionnaires qui ne cherchent pour la plupart qu'à faire grimper le prix de l'offre.
Plus proche de nos frontières Les Échos semblent constituer un véritable enjeu pour le devenir de la presse française. Ce quotidien, l'un des seuls rentable avec La Croix et l'Equipe, pourrait basculer dans les mains de l'homme d'affaire à la tête de LVMH, accessoirement le plus riche de France, Bernard Arnault. Alors que l'élection de Nicolas Sarkozy avec son mixe politico-business-media-show biz suscitait l'inquiétude, ce rachat potentiel est une réelle alarme.
Je ne suis pas pour dramatiser les relations que les hommes de pouvoir ont entre eux, ce n'est pas nouveau mais dans un pays défenseur de la liberté de parole depuis des siècles voir le risque d'une presse largement influencée par quelques hommes, dont certains aux plus hautes fonctions de l'Etat est plus qu'inquiétant. Vu le nombre de secteur où LVMH est présent, comment être certain de la validité et de l'équité des données proposées aux lecteurs de cette presse économique qu'ils considèrent comme un outil de travail. Nous avons été les premiers à protester devant le monopole d'images que CNN avait lors des derniers conflits entre les USA et les pays du Moyen-Orient, n'en serait-il pas de même si cette tendance se prolongeait en France. La ligne éditoriale de la Tribune a semblé souffrir à plusieurs reprises des influences de son détenteur. Comment assurer cette indépendance, cette liberté ? Les milieux journalistiques se mobilisent, il est important de les soutenir pour ne pas se retrouver avec Google et deux, trois autres réseaux d'informations détenus par seulement une poignée de milliardaires. Nous devons tout faire pour garder le maximum de diversité en faisant qu'elle soit constructive. La pétition réalisée par une poignée de lecteurs est un premier pas mais n'est que bien peu de chose. Pour éviter qu'il n'existe qu'une seule ligne de conduite et qu'une poignée de gagnants il faut prendre les choses en main au niveau de l'Etat même, permettre par des statuts juridiques le respect de la ligne éditoriale en empêchant le licenciement ou le recrutement de rédacteurs en chef par les actionnaires majoritaires mais y préférer un conseil des journalistes non pas limité au seul journal concerné. Mais l'Etat prendra-t-il ces mesures alors que les personnes au pouvoir pourraient avoir de plus en plus la main mise sur ce monde, pas certain.
J'aurais bien une autre solution mais je ne suis pas certain que cela marche, acheter une luge à messieurs Sarkozy et Arnault.

mercredi 20 juin 2007

Juste un tour de moulin !

J'ai trouvé, ça y est, je me demandais depuis quelques semaines quel était le secret de Nicolas Sarkozy, de son succès, succès qui s'étend de plus en plus au fur et à mesure des semaines malgré ceux que certains voudraient prendre pour des coups de semonce. Nous en avons pour cinq ans, cela fait longtemps que ça n'a pas paru aussi simple pour un gouvernement de bénéficier de cinq ans pleins.
Alors forcément je me suis dit il y a un truc, j'ai regardé une nouvelle fois le parcours de notre nouveau président, et puis après une analyse rapide de son gouvernement, du moins du gouvernement Fillon 2ème édition. Une chose qui en ressort c'est l'ouverture, bien sur elle est calculée, qui ne le fait pas quand il a la tâche de constituer un gouvernement mais il faut avouer que cette ouverture est surprenante, c'est bien, je ne m'attendais pas à tant finalement.

Reprenons cette recherche. Supporter malheureux du gouvernement Balladur, Nicolas Sarkozy a mangé son pain noir, et ce jusqu'à 1999 et les élections européennes qui ne sont qu'un léger sursaut, sa stratégie commençant à prendre corps. Depuis 1995 je veux imaginer un homme à la fois déçu, frustré, qui aurait pris un gros "bad beat" pour les amateurs de poker. Se faire battre avec une paire d'as servie, incroyable, dur de s'en remettre. Et pourtant, devant sa télé Nicolas Sarkozy se laisse aller, il zappe, s'il n'avait quelques problème familiaux il prendrait même du ventre, il continue de zapper, et là c'est la révélation.
En 1998 et avant les premiers coups de tête de Zizou, Nescafé lance sa campagne "Open-up", campagne qui réunit les races, les sexes et les générations ... autour d'une tasse de café. Cette campagne remporte un énorme succès et fait les beaux jours de cette marque de café. Son adaptation libre à la politique fera d'ici quelques années le bonheur d'un autre homme. Après avoir bu la tasse, la machine est lancée, s'affirmer avec un goût fort, dense et intransigeant mais tout en s'ouvrant. C'est la formule magique ! Il faut du temps pour trouver les meilleurs caféiers, la recherche et la culture a débuté en 2002, 5 ans de préparation plus tard, "Open-up ! " frappe à nouveau, un succès politique cette fois ! Peut on en déduire les évolutions de la politique dans les prochaines années ? A la mesure du développement des cafés haut de gamme (Nespresso, Senseo) à consommation individuelle et très marquetée espérons que non et espérons que nos politiques changeront de credo.

Une chose est sure, on peut toujours lire l'avenir dans le marc de café ...

mardi 5 juin 2007

Triste rose ...

Cela fait déjà un certain temps que je voulais prendre quelques minutes quant à la nomination du nouveau Ministre des affaires étrangères, M. Bernard Kouchner. Quoiqu’on en dise, qu’il s’agisse d’un gouvernement de campagne électorale pour les élections législatives de ce week-end, il s’agit bel et bien d’une réelle ouverture. Ouverture d’un gouvernement vers des personnes respectées au niveau national et international n’ayant pas la carte du parti gagnant, ouverture d’esprit du Ministre qui accepte de gouverner quitte à prendre le risque de se voir repousser pas ses premières amours. Ouverture de François Hollande pour avoir sans sourciller accepter cette implication de son camarade au sein de ce gouvernement de droite. Hélas cette dernière phrase est un fantasme devant l’idiotie réelle de ce secrétaire du parti socialiste. Cet évènement illustre la crise qui sévit au sein du PS français depuis bien trop longtemps. Comment traiter comme un traître un homme qui a démontré maintes fois ses qualités humaines et sa volonté de prendre en compte les plus démunis tant au niveau national qu’international, comment oser lapider ce créateur de Msf. Je ne vais pas faire l’éloge de M. Kouchner, qui a comme tout homme politique certains impairs à son actif mais je condamne gravement l’attitude de ce simplet sectaire. La France a toujours un rôle important à jouer sur le plan international et offrir à un homme si actif dans l’humanitaire ce poste est très bien senti. En revanche se priver d’une des voies les moins bornées et des plus écoutées au niveau international mérite d’être condamné. Je n’ai plus sous la main les propos exacts de M. Hollande. Une chose est sûre, si quelqu’un doit être radié du PS aujourd’hui c’est bien ce dernier. Une opposition menée de la sorte ne pourra jamais être constructive et cette perdition idéologique devant les querelles intestines de ce parti est la plus grande menace actuelle pour notre pays. Nous ne pouvons nous contenter d’une seule et unique voie pour guider notre pays, j’ai peur hélas qu’aucune autre crédible n’émerge avant ce week-end.