jeudi 31 décembre 2015

2015 est derrière nous et tant mieux.

Voilà, nous y sommes presque. Cette année 2015 s’achève presque comme elle a commencé. Après un noël sous le soleil et 15 degrés, mais ne nous inquiétons pas, après des attentats et des états de stress impressionnants imposés par nos gouvernants face à des menaces plus hors de contrôle que réellement dramatiques, après des masses de personnes chassées de chez elles, réfugiés climatiques ou politiques, après la montée des extrêmes, après l’exécution de certains des plus brillants de nos contestataires, après la victoire de la Grande Bretagne en coupe Davis, après la place de numéro 1 Fifa de la Belgique, on se demande bien ce qui pourrait nous arriver de pire en 2016. 

Même si je suis joueur je préfère ne pas parier ce coup ci de peur que la surenchère fictive d’une catastrophe encore embryonnaire ne puisse finalement se réaliser. Houelbecq par exemple commence presque à croire qu’il est le jouet d’une force malfaisante qui fait se réaliser certains de ses sombres présages tout juste publiés. C’est vrai que j’ai lu Soumission juste avant les attentats de Charlie et que j’ai commencé 2084 de Sensal juste avant ceux du 13 Novembre. Simple coïncidence. D’ailleurs le vendredi 13, va-t-on encore oser parier en ce jour ? Faisons cependant confiance à nos loteries nationales pour ne pas y penser et continuer les actions promotionnelles pour nous inciter à débourser quelques euros et participer à des tirages où la probabilité est plus grande de devenir meilleur footballeur que Messi que de gagner le gros lot. Nos sociétés n’étant pas à un paradoxe près, ces impôts déguisés ont encore de beaux jours devant eux. 

Il y a tout pour être anxieux pour 2016, une certaine sinistrose flotte dans les média, une odeur presque nauséabonde. Qu’il s’agisse des changements constitutionnels ou des changements climatiques, nous avons l’impression que le mur vers lequel nous fonçons se rapproche. Nous avons grandement besoin de positivisme, d’ouverture et de partage. Alors même si c’est dur (et je sais de quoi je parle) essayons de capter les énergies positives, les gestes d’humanités et les ruptures constructives et artistiques qui nous entourent pour ce début d’année. Lisons, écoutons et partageons. Bonne année !