mardi 1 septembre 2020

Journal d’avant 40 – 1

 Journal d’avant 40 – 1er septembre

Aujourd’hui premier septembre c’est la rentrée scolaire. C’est également le premier jour du dernier mois de ma relative neutralité temporelle. A la fin du mois, de neutre laissant le bénéfice du doute, je passerai officiellement dans la dimension vieux, avant de devenir un peu plus tard, vieux con. Certains vont dire que je le suis déjà certes. Mais là l’âge ne rentrait pas en compte pour cette dénomination. Ca fait belle lurette sur certains sujets que je ne me plie plus à l’avis général et à la bienséance du politiquement correct et souvent on devient pour la plupart un vieux con même si les cheveux blanc n’ont pas encore pointé leur bout.

Du coup, mes autres projets d’écriture étant au point mort, ce blog, de même, car n’osant plus vraiment écrire des articles reflétant une pensée libre, je vais écrire un petit billet par jour, souvent anecdotique pour m’accompagner jusqu’au 27 septembre, fameux jour de la fête de la communauté francophone de Belgique mais également jour de la naissance de Louis XIII et de Bud Powell, et jour de ma naissance il y a bientôt 40 ans.

Le 27 septembre 1980 il faisait beau, et tralala, ça on me l’a répété. D’ailleurs je n’ai jamais pu vérifier dans quelconque coupure de presse. Comme si par la suite chaque année la pluie du nord risquait de venir solder d’un échec la célébration annuelle. Et puis ma mère a chuté, du coup je suis né à cette date, en échappant à la strangulation de mon cordon ombilical qui m’en voulait de vouloir le laisser en plan sans avertissement préalable. Une séparation brutale fut donc décidé par le corps médical et me libéra, laissant l’agresseur se vider de son sang sur le carreau.

Raconté comme ça on dirait presque que je suis né en temps de guerre. Et pourtant rien de plus banal que ma naissance et ma vie. Elles ne donneraient matière qu’à un roman plat et lassant. Car oui tout de même, écrire qu’on est plutôt en bonne santé, avec un boulot, un appartement et des enfants qui ne sont même pas dyslexiques cela serait bien ennuyant à lire. En plus je ne suis issu d’aucune minorité, je n’ai pas particulièrement galéré ni particulièrement réussi, je n’entends pas de voix dans ma tête me suggérer de marquer au tison ma descendance en me levant chaque matin, donc non, en cherchant rien de bien passionnant, que du décevant romanesque. De la part des médecins peut-être un peu plus d’intérêt, à moins qu’ils ne me classassent dans la catégorie des malades imaginaires il y a déjà bien longtemps.

Cette rentrée a tout de même de particulier que le totalitarisme qui s’installe dans nos pays d’Europe  de l’ouest avance encore masqué. Au sens propre et partiellement figuré. On nous intoxique de chiffres sur lesquels les grilles de lecture évoluent en fonction des besoins politiques. Avec nos lunettes du mois d’avril, tout serait au vert alors que maintenant c’est l’enfer. Hier une chaîne de télévision a eu la bonne idée, ou pas, de diffuser World War Z, le film où Brad Pitt a une coupe de cheveux ringarde et où il se bat contre des zombies qui sont des recordmen du saut en longueur. C’est pas mal. Ça se tient. Finalement assez réaliste, un virus dont on ne sait pas comment que c’est parti hein, mais ça doit venir d’Asie quand même, et puis des pays et des systèmes dépassés, et le chaos. A la différence près que les malades sont clairement visibles et que la maladie semble incurable. Et puis il y a quand même Brad Pitt, qui tout gros bras qu’il puisse jouer, est assez malin pour trouver un vaccin. D’ailleurs ce serait bien que Donald ou Manu passent un petit coup de fil à Brad pour savoir si il a pas une idée.

Sur ce à demain.

Pour ceux qui ne connaissent pas ce génie de la musique qu’est Bud Powell, lisez le livre de mon pote Jibe, la Beauté Bud Powell, c’est un premier livre écrit avec style et engagement littéraire.  

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