mercredi 8 août 2007

Ratatouille

C’est le premier commentaire portant sur le cinéma de ce blog.
Et je choisis en plus une grosse production, un film d’animation. Tout pour me faire hérisser le poil en théorie.
Un rat qui veut être chef, je me suis dis que c’était parfait pour l’été, pour ne pas se prendre trop la tête. Et c’est pas faux, nous sommes loin des dialogues parcellaires et incompréhensibles de certains réalisateurs. Ce film, car maintenant nous ne disons plus "dessin animé" mais bien film d’animation, est une réussite.

Rien à dire, les films de Pixar sont dans le haut du panier et ce Ratatouille ne déroge pas à la règle en remportant avec succès le défi qu’il nous lance dès les premières images, nous ramener en enfance. C’est donc dans un monde avec des gentils et des méchants que nous évoluons, bien content que les gentils en soient des vrais et les méchants aussi, quoique …

Ce petit rat qui gambade et qui se pourlèche les babines (la technique de dessin est exceptionnelle, les plus critiques pourront remarquer avec quelle précision les textures sont rendues, il n’y a que l’eau comme toujours qui n’est pas parfaite, mais les poils de rat !!! du grand art) nous fait voyager dans un paris légèrement kitsch. Heureusement les clichés ne sont pas dérangeants. Ils se limitent à quelques vieilles DS dans les rues ainsi qu’un béret qui a plus pour vocation de souligner le ridicule du personnage qui le porte que de singer cette mode vestimentaire désuète. Pour le reste c’est très réaliste. La cuisine par exemple, on sent qu’ils ont effectué un réel travail de recherche et d’études et on ne peut que les en féliciter. Pour faire le difficile, la complexité et le géni des recettes n’est pas le plus mis en avant, mais ce au profit du géni du rongeur. L’humour est bien présent et est assez fin, très peu de passages ridicules ou burlesques, mais certaines notes discrètes très amusantes. Les attitudes du rat dans son bocal, menacé d’être jeté à la Seine, sont savoureuses. Cela pose une question qui est de plus en plus d’actualité, acteur réel ou virtuel. C’est un débat déjà éculé pour certains, coût et maniabilité des uns contre prestige et bankable ability des autres. Sauf que si on va voir un Bruce Willis, certaines expériences numériques semblent se rapprocher de cela, on va voir un Shrek désormais, ou un Wallas et Gromit. Alors bien entendu nous sommes loin de voir les acteurs en chair et en os disparaître ni même leurs salaires indécents diminuer, mais pourquoi pas imaginer voir des acteurs virtuels apparaître dans différents films, à différents rôles et leur faire de plus en plus de concurrence. On peut très bien envisager que le rat Rémi occupe un second rôle dans un film d’animation de gangsters.

Un film qui doit bien avoir 5 ans aujourd’hui révélait cette problématique, Simone avec Al Pacino. Cette actrice virtuelle, capable mieux que n’importe quel acteur de susciter l’émotion chez les spectateurs. Pour ceux qui ne l’ont pas vu, regardez le, l’idée est pas mal du tout. Et pour Ratatouille, aucune mauvaise surprise, on passe un vrai bon moment.

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