mercredi 16 mai 2007

Le président nouveau est arrivé !

Jacques Chirac s’en va, 12 ans de pouvoir, une côte de popularité dans les sillons du Titanic, se raccrochant à quelques chaloupes et positions internationales importantes.

Je ne suis pas capable de faire le bilan de cette période, dans quelques années nous y verrons sans doute plus clair. Des scandales vont éclater, on criera haro sur le baudet ou on tentera de le faire. Il serait étonnant de voir un homme de son intelligence se faire prendre par les mailles du filet qu’il a tissé en partie lui-même. En dehors de certains impairs j’éprouve une certaine nostalgie car plus qu’un homme c’est une classe d’hommes politiques qui s’efface, un des derniers "grands" hommes, un personnage du terroir, possédant une culture et une finesse remarquable. Pour paraphraser ce président qui nous quitte, la campagne passée a sonné l’avènement de l’ère des roquets. Le débat d’avant second tour a illustré ce changement, chacun voulait incarner le changement, c’est réussi, les hommes politiques français ont changé, les derniers wagons sont sur le départ, peut-être certains arriveront à s’accrocher à quelques chers arpents mais l’heure des hommes au visage impassible et au ton si éloigné de l’homme des rues semble révolu.

Nicolas Sarkozy sonne le glas de cette génération. Ce n’est pas qu’une question d’âge, Giscard d’Estaing était tout aussi « jeune » lorsqu’il prit ses fonctions. Les Français souhaitaient des hommes politiques plus proches, en quelque sorte plutôt des stars que des diplômés de l’ENA, nous sommes servis et les medias s’en sont déjà réjouis.
Les premiers articles sur la nouvelle première dame de France ne manquent pas d’ambigüité et de non-dits. La polémique est déjà présente, est-elle allée voter ou non, de vifs propos échangés le soir des élections, une attitude douteuse sur le podium devant des milliers de spectateurs et des millions de téléspectateurs, nous avons échappé de peu aux oreilles de Mickey … La candidate déchue en offre tout autant dans un livre qu’elle n’arrivera pas à étouffer. Tes enfants contre ma présidence !!! À ce qu’il paraît.

Nous sommes dans le spectacle, le show, pour ça une nouvelle fois nous suivons les Etats-Unis avec du retard, d’ailleurs nous allons sans doute nous en rapprocher politiquement, et dans 30 ans ce sera notre mea culpa envers la Chine. Imaginez dans 10 ans : Jean-Marie Bigard, ministre de l’éducation, Arthur au Quai d’Orsay, dommage que Benoît Poelevoorde soit Belge et dommage que Johnny ne le soit pas devenu.
Espérons que derrière tout ça, la performance des institutions soit au rendez-vous, les hommes pour lesquels j’éprouve une certaine nostalgie en ont été incapables, il faut faire mieux et finalement tant pis si Sarkozy nous la joue à la JFK, tant qu’il y a le résultat …

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