mardi 12 mai 2015

Le dernier arbre de Tim Gautereaux

Je ne vais pas y aller par quatre chemins, ce livre est excellent. C’est un livre très complet et qui aborde un nombre très étendu de sujets : les traumatismes de la Grande Guerre, la ségrégation aux Etats-Unis, la corruption, les marais (faune et flore), l’exploitation forestière, les progrès techniques des années 20 (développement des nouvelles télécommunications et des nouveaux moyens de transport), les mafieux, la prohibition, les règlements de compte, la prostitution, le désir de filiation et les problématiques d’hérédité. Pour résumer les relations humaines dans un monde entre sauvagerie et développement. Cela fait déjà plusieurs mois que j’ai terminé ce livre et je ne peux totalement m’en défaire d’où ce billet en guise d’hommage.
S’agissant d’une traduction il est toujours difficile de juger le style. Rien de magique dans l’agencement des mots donc mais rien non plus de frustrant ou de rédhibitoire. La façon de raconter est très descriptive mais laisse place à l’interprétation des sentiments que peuvent ressentir les personnages clés. Il n’y a rien de plus désagréable qu’un livre où l’auteur pour combler de l’espace explique chaque mouvement de ses personnages. Dans ce livre, rien de tel et la place à l’interprétation du lecteur est préservée. Bien entendu il y a par moments des sentiments qui sont plus clairement exposés et des situations qui ne laissent pas l’ombre d’un doute. Le personnage de Byron est partiellement expliqué au fur et à mesure au travers des dialogues qu’il peut avoir avec son frère et de certains stigmates dus à des réminiscences. Petit à petit, on comprend en partie la raison de cette forme de perdition dans laquelle il a inscrit sa vie jusqu’à la fin où …
Ce serait criminel d’en dire plus car ce livre recèle d’un nombre de rebondissements assez incroyables. C’est un livre tendu jusqu’au bout où planent diverses menaces, le stress monte et nous tient en haleine. On ressent aussi très aisément la douleur physique des héros.
J’espère réellement qu’un studio achètera les droits pour une adaptation télévisée (il me paraît impossible de faire tenir cette histoire en un film sans en perdre la richesse). Ou sinon cela ferait une très bonne série en bande dessinée. Le récit est tellement visuel qu’un dessinateur à l’adapter y prendrait son pied. De plus le récit est rythmé par des évènements marquants, des suspens haletants mais trouvant une fin qui permettent de subdiviser le récit en plusieurs tomes. Achetez-le, il est sorti en poche récemment, vous ne serez pas déçu.


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