mardi 7 octobre 2008

Death Magnetic

Après quelques écoutes il est bien temps d'en parler. Comme beaucoup j'attendais ça depuis longtemps et bien qu'il soit rare que je m'attarde sur les nouveautés musicales, la sortie d'un album de Metallica mérite d'être soulignée. Depuis St Anger en 2003 c'était une sacrée attente et les fans commencent à s'impatienter. Comment les choses se passent-elles, un peu d'angoisse et une certaine crainte mêlée de désir apparaît sur les nombreux forums.

Pour aller de suite dans le vif du sujet, Death Magnetic est un bon album, un très bon album même. Je crois d'ailleurs que ce n'est une surprise pour personne. A part quelques aventures légèrements moins travaillées (avec le philarmonic orchestra de San Fransisco, ou sur l'album de reprises Garage Inc), les albums de Metallica ont toujours été d'une qualité irréprochable, ce qui est sans doute leur plus grand facteur de succès. Il y a peu j'entendais une chanteuse afro qui parlait de ses gout musicaux, qu'elle aimait les choses avec du groove et qui citait Nothing else matters comme une chanson ultime. Pas certain que ce soit la chanson qui soit citée en premier par l'ensemble des fans qui voudront eux se démarquer du grand public qui se mit à aime le métal en 1991 avec le Black Album, sans doute l'un des plus grand albums de vulgarisation de cette musique. Outre Nothing, The Unforgiven et Ender Sandman ont conquis un public non averti.

La force de Metallica est de toujours avoir su se remettre en question, ce qui les amena à surprendre beaucoup. La genèse du groupe, ainsi que son histoire jusqu'à aujourd'hui feraient un très bon film. Le guitariste drogué, le premier bassiste viré et remplacé par un Cliff, hippie psychédélique, headbanger sans égal qui mourra tragiquement dans l'accident de bus du groupe. De l'acool, beaucoup, jusqu'aux différentes cures de James, de la drogue qui causera le retrait de Dave qui crééra Megadeth mais qui ne se remettra réellement jamais de na pas avoir fait mieux que Metallica, un batteur à moitié fou à la silhouette et au caractère démoniaque, et puis d'autres bassistes, Jason qui se sentira longtemps rejeté et le dernier qui dénotera dans le profil mais qui finit par apporter une basse fraîche et inspirée. Toute cette épopée http://fr.wikipedia.org/wiki/Metallica dure depuis plus de 27 ans. De leur premier album studio Kill'em All en 1983 à Death Magnetic aujourd'hui il est impressionant de voir qu'il s'agit bel et bien du même groupe, qu'on les reconnaîtrait à l'aveugle et pourtant que de chemin... Après la consécration de leur métal rapide (trash métal) dans les années 80, le retentissant succès d'albums plus ouverts come And Justice for All et du Black Album, en tête des charts et qui mettra même leurs chansons dans toutes les boums des collégiens, les années 90 ont ont dévoilé une facette du groupe plus calme. Le rythme s'assagit, des morceaux très country courronant le tout sur Load et Reload. Les doutes sur l'énergie du groupe étant dissipés lors de leurs concerts toujours exceptionnels. Et puis les années 2000 qui offrirent le magnifique St Anger, splendide pied de nez à ceux qui souhaitent toujours écouter la même chose. Quand je lis les critiques aujourd'hui je me rends compte que cet album fut très mal reçu par une bonne partie des fans qui n'ont pas compris l'approche plus moderne, sans solo, plus agressive, de structure efficaces plus courtes.
Aujourd'hui ces fans frustrés se sentent libérés par ce Death qui n'a comme seul défaut que d'être moins surprenant. C'est tout l'univers de Metallica qui est repris, des morceaux ouverts à structure alambiqués de type One comme le single The day that never comes, très très bon, des morceaux dans un esprit plus trash comme My Apocalypse ou Cyanide, des rythmiques très complexes comme sur That was just your life. Le seul reproche c'est que je ne me suis pas senti si surpris que ça, j'aime et commence à adorer cet album qui offre tout de même des choses nouvelles comme le rythme de basse ska qui apparaît sur The end of the line, le son de guitare parfois proche de celui d'un guitare hero comme Yngwie Malmsteem, d'un morceau instrumental impressionant Suicide & Redemption où on pourrait par moments croire que quelqu'un a mis un Dream Theatre dans la platine. Pas étonnant que Mike Portnoy enscence cet album.
Mais attention pour les non avertis, ils'agit d'un vrai album de métal, exigeant, dans lequel on doit entrer et effectuer un véritable effort d'écoute. Les chansons, toutes plus de 8 minutes, sont particulièrement complexes, les rythmiques y sont impressionantes, se décalant, se recoupant, saccadées au bonheur d'un Lars qui s'éclate. Quant au retour des solos, Kirk adresse directement à ses détracteurs un message clair et précis, il est bien l'un des meilleurs guitaristes de la scène métal. Pour vous faire du bien écoutez cet album et s'il vous plait, si vous n'y êtes pas habitués, attendez la fin de la troisième écoute pour vous faire un premier avis. On est bien trop souvent servi aujourd'hui par des musiques qui ne demandent aucune implication, et pourtant ce n'est pas l'essence de la musique, du travail halletant de composition qu'ont fait tous les grands compositeurs de l'histoire. Ici nous parlons bien de musique, de recherche d'émotions avant tout, et non pas d'un positionnement marketing retouché par ordinateur avant tout. L'heure de vérité est d'ailleurs toujours sur scène, et en ce qui concerne les Four Horsmen vous pouvez y aller les yeux fermés. Mais surtout n'oubliez pas un petit conseil qui vient d'une de mes expériences, ne jamais faire les 3 premières chansons au premier rang and nothing else matters...

1 commentaire:

Dead Man Walking... Le cancer de Jack a dit…

hummm RAS pour la musique, je ne suis pas assez calé mais quid du gros reproche mercantile qui leur a été fait puisqu'ils sont les plus célèbres détracteurs de Napster & du partage de la musique ?! ça entâche leur rebell'attitude de rockers selon moi.