Journal d’avant 40 – 23
Aujourd’hui en Belgique
se tient un nouveau conseil national pour discuter et décider des actions à
prendre face à l’épidémie du coronavirus. Je cite le Soir : « Pour l’occasion,
le Comité d’évaluation fédéral a été chargé de se pencher sur une façon de
réinventer la façon d’entretenir des relations sociales ». Ca fait plus
que froid dans le dos quand même, j’ai l’impression de lire une phrase de 1984
ou du Meilleur des mondes. Et puis quoi encore ?
Sérieusement ce n’est
pas imaginable d’en arriver là. Bon, que vont-ils pouvoir proposer ? vont-ils
faire mieux que le Canada qui avait officiellement recommandé d’utiliser des
glory holes pour les relations intimes. On peut partir sur de nombreuses conjectures
vu la nullité et la débilité qui animent les pseudos experts de Sciensano (se
souvenir que leur directeur est un vétérinaire, cela explique pas mal de choses)
et les membres du gouvernement temporaire qui ont fait à peu près l’inverse de
tout ce qui semblait propice.
Ils vont peut-être
donner aux gens des heures de sortie en fonction des deux derniers chiffres du
numéro national (numéro sur la carte d’identité), pas de bol pour ceux dont le
numéro termine par un chiffre entre 00 et 07 car les ballades ne seront pour
eux autorisées qu’en pleine nuit. Mieux vaut avoir le 12 afin de profiter de sa
pause déjeuner pour faire ses courses. Le port du masque à l’intérieur des
maisons avait déjà été soufflé par les médecins néerlandophones de Bruxelles
(bravo les mecs, à ce niveau). Nous aurons peut-être également des matchs de
foot où chaque équipe joue l’une après l’autre toutes les 10 minutes mais sans se
croiser. Du coup ça ferait du boulot pour l’arbitre et nous battrions des
records, 500 buts à 485. La bulle de 5 va-t-elle passer à des bulles de un
demi, entraînant le port de la nappe en plastique autour de la taille afin de
se scinder et que de succomber à l’expression parle à mon cul n’ait pas d’incidence
dramatique. Un seul usager par rame de métro sans doute. Du coup bon bah avec
un peu de jugeote, on pourra arriver à peu près à la bonne heure, mais la
semaine d’après.
Heureusement qu’il
y a la parade magique, le joker ultime, le kayak. En effet en notre beau plat
pays, tout est permis au Kayakiste. Ce fut le premier sport autorisé pendant le
confinement et cela reste un grand mystère. Nous aurons donc prochainement des
rues avec des personnes ayant sacrifié leur embarcation pour y passer leurs
jambes, et marcher, accoutrées d’un Kayak en tour de taille. Ce sera joli, et
presque poétique. Et puis dans la longueur ça marche super bien pour la
distanciation sociale (bon en largeur non, mais je pense que Maggie Deblock ne
se pose pas la question, car en largeur son visage est par défaut à au moins
1.5 mètres de distance de toute personne qui oserait s’approcher). Cela donnera
un air de rivière à nos grandes artères, et puis nous pourrons tous dire que
nous sommes dans le même bateau et que c’est une année où tout le monde rame.
Cela me fait penser au film Comme un avion de Bruno Podalydès où un homme fait
en quelque sorte sa crise de la quarantaine, non en faisant un tour du monde en
avion dont il est fan mais en partant sur le cours d’eau voisin en canoë (comme
un avion sans aile et moins risqué) et en s’arrêtant au bout de … quatre
kilomètres. Film qui m’avait bien plu, comédie un peu étrange certes qui ne ravira pas ceux qui ont besoin d’un
coup de feu par minute, mais pourquoi ne pas essayer.
Je ne vais pas
partir en Kayak, enfin pas tout de suite, je vais tout de même attendre que le
flot me mène naturellement à mes 40 ans. Ca approche, c’est inéluctable et ça
ne s’arrête pas. Comme un cours d’eau…
Sur ce à demain.
1 commentaire:
Vin Diesel et Jason Statham sont chauds pour un remake US de ton film sans coup de feu 🔫🪓🗡
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