Journal d’avant 40 – 20
Plus qu’une
semaine et j’y serai. Bientôt 40 ans. 40 ans de vie de gentil. Alors oui par
moment j’ai bien dû être le con de quelqu’un, c’est presqu’inévitable.
Cependant j’ai choisi, à moins que ce soit inné et dans ma personnalité, le
côté des gentils. Toujours gentil et respectueux des anciens, de la hiérarchie,
des plus faibles, de la police (jusqu’à peu), de la souffrance d’autrui, de la
planète, etc...
Sans faire trop
de pessimisme je suis quasi certain que la gentillesse n’est pas une valeur qui
se dégage de notre monde ni qui permet de s’affirmer, ni de prendre facilement
une place. J’ai l’impression, tout en ayant conscience que les baratineurs manipulateurs
ont un radar à gentil et les ciblent pour les exploiter, d’avoir plutôt essuyé les plâtres. On finit toujours par s’en sortir heureusement mais on subit le
plus souvent les agressions ou foudres des plus débiles et égocentriques. Il y
a peu, chose nouvelle qui ne m’était pas encore arrivée, quelqu’un de mon
entourage a créé un groupe whatsapp avec tout plein de monde très proche de moi
pour m’insulter et tenter de m’humilier en inventant une sombre histoire. Ce
délire n’était basé sur rien de réel, que du délire paranoïaque narcissique et
des très grosses erreurs d’interprétation. Mais quand on ne pense qu’à son
nombril toute sa vie et qu’on ne choisit pas du tout le côté des gentils cela
donne des agressions gratuites. Et cela tombe forcément sur la personne qui
donne l’impression d’être la plus gentille et qui se défendra le moins. C’est à
ce moment que je me suis demandé, que ce serait-il passé si cette personne m’avait
accusé de viol. Je ne vais pas revenir sur le néo-féminisme balance tout à deux
francs, mais dans notre société doit toujours primer la présomption d’innocence,
certes couplée à l’écoute sans réserve des victimes potentielles.
Donc à force de
se faire attaquer, des fois ça donne envie tout de même de jouer le connard, d’envoyer
les gens bouler et de ne penser qu’à sa gueule, n’ayant aucune honte à utiliser
son entourage, sa famille pour son propre intérêt. Même si je m’énerve au volant
contre les débilités et que certains disent que j’ai le klaxonne facile, ça s’était
avant, ou bien y a longtemps, et y sentait pas bon, je ne peux pas jouer ce
rôle, a priori ça ne s’apprend pas et il faut être un idiot doublé d’un égocentré
absolu pour ne pas voir le mal que l’on peut faire autour de soi. D’ailleurs
ces personnes n’assument en général jamais leurs erreurs, tout simplement parce
qu’à leurs yeux ils n’en font pas, aucune capacité à s’assumer et à se rendre
compte de leur comportement. Tout leur est dû, c’est normal, le monde tourne
autour de leur personne et donc jamais d’excuses.
Je ne sais pas si
je vais être capable de faire à nouveau 40 ans de la sorte. En tout cas à part
quelques très légers moments, mes parents ne peuvent pas se plaindre, j’ai
souvent fait passer leur confort et le fait de les rassurer avant mon propre
bonheur et mes propres envies. Car sinon à l’heure qu’il serait je serais …
personne ne pourra le savoir. Je m’en suis correctement sorti, et j’ai des
facteurs de bonheur à mes côtés dans ma vie, c’est inestimable, et rien que ça
c’est déjà une belle réussite. Jouer au connard entraînerait forcément du
parasitage et je n’en ai aucune envie.
Evidemment tout
ce que j’écris là est une perception également très narcissique, je suis certain
que quelques-uns, et quelques-unes ont pu avoir des avis divergents. Je me
souviens une fois à la table d’un mariage, je retrouvai un copain que je n’avais
pas vu depuis cinq ans. J’étais réellement heureux de le retrouver mais c’était
bien loin d’être réciproque. Nous avions chacun une réalité différente. Quand
je lui avais dit : D. je suis trop content de te voir. Il m’avait répondu :
Mais oui c’est ça ! Et j’avais à ce moment dit à ma copine, devenue depuis
mon épouse, Ahah je l’adore ce D., il est vraiment drôle. J’avais compris
quelques dizaines de minutes plus tard que ce n’était pas de l’humour, seulement
du premier degré. En creusant j’ai compris qu’une amie commune avait dû lui
présenter une version de la réalité bien différente de la mienne, d’où un biais
qui m’avait condamné. C’est toujours dommage de ne pas avoir la sagesse de se
renseigner avant de juger. J’essaie de le faire, hier encore, devant le mutisme
d’une personne que j’appréciais, j’ai posé la question, clairement et précisément
ce qui a permis de dissiper les doutes que j’avais et de renouer contact. Dit
comme cela, ça paraît simple, et dans un sens ça l’est.
Sur ce à demain.
1 commentaire:
"à deux francs".... toi tu as clairement plus de 39 ans !
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