Journal d’avant 40 – 2 septembre.
Ca y est le jour
de rentrée est passé. Et même si ce n’était pas garanti, la grande majorité des
enfants ont regagné leur domicile et ce malgré le risque fou pris par leurs parents. Sans culpabilité ils n’ont pas hésité à laisser leur progéniture à des
inconnus masqués. Cela laisse songeur. Si on m’avait annoncé un jour : tu
laisseras avec un certain contentement tes jeunes enfants à des gens masqués
qui les emmèneront derrière une grille j’aurais eu quelques doutes ou j’aurais
supposé des tests de paternité négatifs.
Alors normalement
pour le passage de dizaine il est d’usage de faire un peu plus la fête que d’habitude,
de convier du monde, de célébrer cette étape comme le franchissement d’un col
hors catégorie (oui bah c’est quand même le tour de France en ce moment). Mais
cette année il en a été décidé autrement, 5 personnes toujours les mêmes
pendant août et septembre. Je ne sais pas vous, mais déjà faut pas se lasser.
Et puis une fête à 7 je ne sais pas comment on peut appeler cela. Certes c’est
plus économique, ça permet de garder ses sous pour … ah bah non, en fait c’est pas encore ouvert
l’opéra, le théâtre, etc … Mais c’est pas bien grave ces fainéants d’artiste
qui ne pensent qu’à glander ont une bonne occasion de le faire. A part passer
du Simon & Garfunkel on n’a pas vu grand-chose tout de même ces derniers
mois. Quelques auteurs de BD commencent à pondre des cases plus polémiques,
mais sinon, soit ils sont muselés et les media ne relaient rien (impossible vue
la neutralité et la perfection d’analyse de nos média) soit ils sont mous du
gland.
Donc partons du
principe que nos journalistes sont irréprochables - zut je crois cher lecteur
que tu viens de faire une attaque, ton sors est scellé, les secours n’arriveront
pas car ils sont focalisés sur les cas des contaminés du Covid et essaient de
les persuader qu’ils ont quand même quelques symptômes qui pourraient leur
valoir une hospitalisation, car c’est ça le plus important, de se prémunir
contre cette pandémie hautement mortelle et que chacun vive dans la crainte.
Malheur à celui qui a perdu son masque dans la rue, malheur à celui qui met un
masque dans un immeuble où l’opinion y est opposée. Plus de nuance aucune, du
blanc ou du noir seulement. Et encore, ces mots disparaissent car ils sont
blessants. Non les marques ne surfent pas honteusement sur le mouvement Black
Lives Matter, il ne s’agit pas de coups de communication. De même pour le petit
fils d’Agatha Christie il n’a pas du tout attendu que les dix petits nègres
soient retiré du catalogue d’Amazon pour changer le titre qui l’avait été il y a
plusieurs décennies dans toutes les autres langues. Un homme de principe, c’est
certain. Chapeau bas !
J’ai appris très
récemment ce terme de cancel culture, on n’est pas loin de l’oxymore tout de
même. La culture c’était selon moi faire exister, pas faire disparaître. Mais
dans 25 jours, tout s’expliquera je serai officiellement un vieux con, qui ne
peut pas comprendre que l’on doit se débarrasser du passé pour vivre libres et
égaux. En effet, je pensais que la naïveté m’était propre, mais je me fais
doubler par la débilité générale qui pense que l’on ne peut apprendre du passé
et que c’est bien plus simple de réécrire l’histoire en fonction des tendances.
On peut faire un
pari, qu’est-ce qui aura disparu d’ici 20 ans, la Shoah ? Déjà un quart des
jeunes ne savait pas de quoi il s’agissait en 2018. Certes certains sont là
pour que l’on n’oublie pas, devoir de mémoire et même si à un moment de ma vie
je trouvais qu’on en faisait peut-être un peu trop, j’ai revu ma position
depuis.
Alors peut-être
que ce seront d’autres choses plus proches de nous qui seront effacées. Le fait
de se détendre entre amis et de se rouler des galoches dans des bars, de lire
des livres incorrects, de transgresser les règles sans risquer perpétuité, et
bien dans combien de temps cela disparaitra-t-il ?
Les plus cyniques
me diront que nous y sommes déjà.
Sur ce à demain.
1 commentaire:
ton "sorS" est scellé ?!? bientôt du diras "ils croiVent"
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