lundi 24 octobre 2016

The Old-Fashioned management style.

The Old-Fashioned management style.

This article tends to show with a practical metaphor some ideas and tips to highlight key management skills.


So what is first an Old-Fashioned? I do not mean here about the old way of managing people, I talk about the cocktail. I guess all the fans of Don Draper (main and charismatic character of Mad Men) should know as well as all whisky or cocktail drinkers.
This is so one of the famous, simplest and oldest cocktail in the world, based mainly on whisky. Of course the recipe can vary a bit from one barman to another but let’s agree on this most common one: 5cl of whiskey (most of the time it is preferred to use a sweeter one, rye whiskey or bourbon), some sugar (can be a cube or some liquid sugar), two dashes of bitter (most of the time Angostura bitter), big ice cubes, 1 orange slice and 1 maraschino cherry.
As in every cocktail you may be killed if you dilute any old single malts with other things than some drops of water. So you will not use the older of your collection but more a nice young one, nice blend of several things.

Let’s say this whiskey is like your team mate. 
Especially in the case of young graduates they come with full energy, nice but not matured yet, so missing of course some further thinking attitude and strategic vision. An old malt of 30 years will reveal some great after taste notes that nothing can make happen in a young one.
But it is not because you hire a young employee that he cannot become much better right away. That is where the coaching and furthermore the management have a big role to play. Like in the old-fashioned cocktail, from an average whiskey that you will be hesitant to drink raw it can become a marvelous drink, so tasty and perfect. You just need to add several key elements.

First of all, it is the whiskey that is making the work, so you do not need to hide it.
The sugar you put in the glass first is like in the training you give to your new comers. It has to be there and organized before the employee arrives. There is nothing worse than an employee discovering the trainings he expects to succeed in his new job are even not yet in place.
And then to be dissolved slowly but strongly to be integrated in the employer. You toss it to be sure it is well melted but this is not enough. On top you have the dashes of bitter, this is the personal contacts you give, the recognition you offer. You do not need to do too much cause as the Angostura bitter it is highly tasty, too much will have some unpredictable results (too much self-confident employee may leave because they think there current job just do not worth them), but none and the magic of the cocktail is not happening.

To make it really good and fresh there are the ice cubes like free moment, refreshers allowing the cocktail to be at the right temperature and to last long at this one. In management it will be like giving feed-back in a constructive way – you are too hot, you need to cool down Mr Cocktail. And you can add a lot, I would say it is rare there is too much. The glass is like the global time you have, you cannot fill it more than possible.

And then when everything seems to be ready, you have to think of the extras that it allow to become perfect. The slice of orange and the maraschino cherry. Some may forget it but to be franc, these elements can be compared in management life to the visible rewards you give to your employees and it is key. Even without it, the work would surely be done but for a short period in time, cause it would be less shiny, less visible and your whisky / employee would be less happy. These cherry or orange juice can be only kudos or can be much bigger (nicer company car, bonuses, gifts like holidays, etc.) but it has to be known and recognized.

Then you will have a perfect management relation and a perfect cocktail / performer.

Next time we see how to save good relations with some "sinking" employees with the Manhattan’s cocktail mentoring style.

jeudi 31 décembre 2015

2015 est derrière nous et tant mieux.

Voilà, nous y sommes presque. Cette année 2015 s’achève presque comme elle a commencé. Après un noël sous le soleil et 15 degrés, mais ne nous inquiétons pas, après des attentats et des états de stress impressionnants imposés par nos gouvernants face à des menaces plus hors de contrôle que réellement dramatiques, après des masses de personnes chassées de chez elles, réfugiés climatiques ou politiques, après la montée des extrêmes, après l’exécution de certains des plus brillants de nos contestataires, après la victoire de la Grande Bretagne en coupe Davis, après la place de numéro 1 Fifa de la Belgique, on se demande bien ce qui pourrait nous arriver de pire en 2016. 

Même si je suis joueur je préfère ne pas parier ce coup ci de peur que la surenchère fictive d’une catastrophe encore embryonnaire ne puisse finalement se réaliser. Houelbecq par exemple commence presque à croire qu’il est le jouet d’une force malfaisante qui fait se réaliser certains de ses sombres présages tout juste publiés. C’est vrai que j’ai lu Soumission juste avant les attentats de Charlie et que j’ai commencé 2084 de Sensal juste avant ceux du 13 Novembre. Simple coïncidence. D’ailleurs le vendredi 13, va-t-on encore oser parier en ce jour ? Faisons cependant confiance à nos loteries nationales pour ne pas y penser et continuer les actions promotionnelles pour nous inciter à débourser quelques euros et participer à des tirages où la probabilité est plus grande de devenir meilleur footballeur que Messi que de gagner le gros lot. Nos sociétés n’étant pas à un paradoxe près, ces impôts déguisés ont encore de beaux jours devant eux. 

Il y a tout pour être anxieux pour 2016, une certaine sinistrose flotte dans les média, une odeur presque nauséabonde. Qu’il s’agisse des changements constitutionnels ou des changements climatiques, nous avons l’impression que le mur vers lequel nous fonçons se rapproche. Nous avons grandement besoin de positivisme, d’ouverture et de partage. Alors même si c’est dur (et je sais de quoi je parle) essayons de capter les énergies positives, les gestes d’humanités et les ruptures constructives et artistiques qui nous entourent pour ce début d’année. Lisons, écoutons et partageons. Bonne année !

lundi 20 juillet 2015

La Grenouillère d'Alexandre Gauthier - Montreuil


Récemment j’ai eu l’occasion de faire plusieurs découvertes gastronomiques intéressantes. Une grande table classique triplement étoilée, De Karmeliet à Bruges, une table de proximité ayant récemment pris un macaron, Le monde est petit à Bruxelles et enfin un restaurant improbable, situé à l’arrière d’une presse, De Maurice à Olivier, ayant lui un bib gourmand. Ce qui les lie, c’est ici le Michelin. Dans le premier, la table classique un peu froide cependant offre un menu très délicat et très bon. Savoir s’il tient bien son rang dans les trois étoiles, c’est moins évident, je ne suis pas critique gastronomique et encore moins du guide rouge. En tout cas le rapport qualité prix me semblait bon.
Pour le nouveau venu des étoilés, l’ambiance était très agréable et quelques très bonnes idées. La Pina Colada revisitée en dessert était parfaite. Mais on ne voit pas comment ce restaurant (et ne le veut-il pas sans doute) pourrait aller plus loin.
Pour finir, cette énigme, où ce restaurant caché en arrière salle offre malgré un service assez en retrait un menu dégustation au rapport qualité/prix difficilement battable. C’était très bon, sans doute au niveau de l’étoilé précédent, mais le cadre ne pourra jamais le faire être discerné de la sorte. En tout cas très bon bib gourmand. A faire pour les papilles, mais peut-être pas pour le reste.

Et puis il y a eu ce samedi soir. Dans un restaurant arborant lui aussi une étoile, la Grenouillère d’Alexandre Gauthier à Montreuil-sur-Mer en France, ville où est célébré annuellement Victor Hugo. L’année passée mon passage avait été comblé par la visite du voisin Château de Montreuil. Sur cette Grenouillère, les avis étaient légèrement plus divisés, la plupart des critiques postées adorant, et certains détestant réellement. Donc forcément cela créé une petite méfiance. Un de mes amis y étant allé l’année passée m’affirmant s’y être extasié, je me décide et essaie d’obtenir une table dans ce lieu fort couru. Grâce à la gentillesse compréhensive de l’hôtesse (et à certains désistements) nous y parvenons. Et là, ce fut assez magique. Je ne suis plus réellement le dégustateur novice impressionnable par quelques paillettes et suis presque d’autant plus méfiant quand le cadre et l’ambiance veullent en mettre plein la vue. Donc je ne suis pas tombé dedans de prime abord mais c’est bel et bien l’ensemble et donc essentiellement la cuisine qui m’ont séduit et convaincu. Histoire de ne plus en parler, je ne comprends pas pourquoi ce restaurant n’a qu’une étoile. Ce n’est réellement pas correct et trompe le lecteur du guide rouge. Débattre s’il doit en avoir deux ou trois (car voudrait-il en avoir trois) c’est un autre souci. Mais seulement une, quand je vois ce que j’ai mangé dans les une étoile en général (même si certaines étaient parfaits comme d’ailleurs le Château de Montreuil) ce n’est pas du tout correct. Pour moi on est ici dans la grande classe.

Le cadre est très recherché, entre modernité, matériaux bruts et nature. Le service assez bien huilé. Les serveurs sympathiques. Et la cuisine … et bien je pense que c’est le restaurant le plus créatif, inventif que j’ai pu fréquenter (il faudrait cependant que je retourne à l’Air du temps qui était aussi très avant-gardiste mais cela fait déjà 5 ans que j’y suis allé et je n’avais pas les mêmes points de comparaison). Le menu 11 services se déroule sans accroc, à une vitesse parfaite. Les mets sont travaillés, travaillés, travaillés. On sent que derrière tout cet endroit il y a énormément de travail. Du travail sur les produits naturels, les herbes beaucoup. L’amertume et l’acidité sont au rendez-vous. Il faut évidemment avoir une petite ouverture d’esprit et je peux comprendre que ceux pour qui un bon restaurant rime avec filet entier, sauce, légumes et un féculent peuvent être perturbés. Il faut réellement se laisser guider, car derrière des présentations originales, des associations surprenantes il y a du goût, et plein de goût. La langoustine et melon d’eau offre une fraîcheur, acidité et douceur très agréable. Le petit pois et roquette, découvrant une sphère crémeuse avec cabillaud qui surprend agréablement. Premier gros moment d’émotion la vive au stilton (ok les bleus sont un de me péchés mignons). Ouaou. Le côté iodé, salé, frais du radis et du haricot, un vrai régal. Coup de maîtres ensuite l’huître grillée avec sa verdure (c’est moi qui l’appelle comme ça car je ne pourrais détailler tous les éléments dans cette assiette). Une bombe gustative. Il y en a eu encore d’autres comme une raviole jaune avec une acidité qui révélait magnifiquement le Châteauneuf du pape rouge servi avec. Une association magique. Et puis les desserts, dans la fraîcheur avec mention spéciale pour le baba vert. C’est du grand art, en dehors de l’expression courante, le mot art prend tout son sens. On est dans la création, la recherche. Et comme toute recherche elle peut diviser, faire peur à certains, c’est d’ailleurs peut-être pour cela que le guide Michelin demeure frileux à en être ridicule. Alors je me répète, je ne suis pas critique, et je n’y suis allé qu’une fois. Si certains préfèrent s’ancrer dans un obscurantisme culinaire qu’ils passent leur chemin.
Mais pour les autres en tant qu’ami ou comparse occasionnel de lecture,  je recommande vivement ce lieu au service d’une modernité se centrant sur ce que nous offre la terre de plus beau et de meilleur. Merci encore à la Grenouillère, au chef et à son équipe pour ce moment.